mercredi 12 octobre 2011

Occupying Wall Street, feeling the Vibe

A moins d'avoir passé ces dernier mois dans un camp d'internement coupé du reste du monde, vous devez avoir entenu parler du mouvement activiste Occupy Wall Street, issu de la même vaste vague de mouvements contestataires que le Printemps Arabe ou les Indignés d'Espagne, de Grèce ou d'Israël.

Mouvement sans leader et faiblement organisé, il ne revendique aucun objectif précis et constitue plutôt l'expression d'un malaise social face au fossé grandissant entre les puissants de ce monde (et plus particulièrement l'industrie financière) et les autres.


Comme son nom l'indique, il est parti de l'idée d'occuper Wall Street, rue de New York où est située l'une des trois grandes bourses mondiales et symbole, s'il en est, du capitalisme à outrance. Après trois semaines de protestations, plus de 700 arrestations policières et une directive ridicule du maire de Seattle interdisant l'usage de parapluies dans la ville dans l'espoir de disperser des manifestations similaires grâce au mauvais temps, le mouvement ne semble pas encore vouloir faiblir.

Mais foin d'idéaux politique, ce qui fait le sujet de ce post est ici le moyen d'organisation de ce mouvement distribué. Comme les manifestations de cet été dont il se réclame, l'organisation se fait principalement à travers les "nouveaux" (entre guillemets, parce que ça commence à faire quand même un certain temps qu'ils sont nouveaux...) moyens de communications offerts par les médias récents que sont les sms, les applications de messageries et les réseaux sociaux.

Parmi ces derniers, un petit nouveau se démarque des quelques géants déjà bien connus. Mélange entre le réseau social, l'image board et le tableau d'affichage, Vibe est une application mobile pour iOS ou Android qui permet de diffuser et de lire anonymement des fils de messages sélectionné en fonction de la localisation.


Ecrite par Hayem Sayed, consultant new-yorkais de 53 ans, l'application avait comme objectif premier d'offrir une alternative plus efficace à Twitter pour des personnes ayant besoin de communiquer avec d'autres dans leur entourage immédiat - comme lors d'une marche par exemple.

L'application n'ayant au départ aucun objectif politique toutefois, il est bien sûr important de noter qu'aucune couche de sécurité n'est en place : la police peut tout à fait se connecter pour espionner l'organisation de la prochaine mobilisation (ou participer à sa mise en place !). Malgré tout, son concepteur a pleinement accepté le nouveau rôle que son outil s'est vu attribué et apparaît souvent au sein des rassemblement pour projeter les messages émis sur un mur ou un écran.

En quelques semaine Vibe est passée de quelques 1000 utilisateurs à plus de 12 000, et si l'application devrait rester gratuite, Mr Sayed réfléchi à des sources de revenu publicitaires éventuelles. Il a en tout cas décidé de se concentrer à temps plein sur l'écriture d'applications mobiles.

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