jeudi 27 octobre 2011

Science Fiction/Double Lecture Control Graph Flow

Dans l'optique de vous permettre de combler votre inculture en matière de fantasy et de science-fiction (qui n'est, rappelons-le, que de la fantasy avec des boulons), npr books a organisé un vote sur internet afin de déterminer les livres dans ce genre à lire absolument.

Small Gods
Avec plus de 60 000 votants, le sondage a permis de mettre en exergue 100 ouvrages, dans les styles les plus divers et variés. On notera bien sûr la trilogie fondatrice du genre à sa place hobbituelle, en tête de liste, et en deuxième position la trilogie en cinq volumes de Douglas Adams.


Même si un classement de ce genre et toujours intéressant et peut donner de bonnes idées de lectures, force est de constater qu'il ne se prête pas aisément au choix d'un nouvel ouvrage. C'est pourquoi le site SF Signal l'a mis sous forme de flowchart, avec (évidemment) 100 points de terminaison et quelques 325 points de décision pour vous permettre de choisir simplement votre prochaine lecture.



Pour les plus petits écrans enfin, le graphe a été mis sous forme interactive à cette adresse.

jeudi 20 octobre 2011

Quantum levitation hoverboard

La vidéo-sensation du moment sur YouTube nous vient de chercheurs à l'université de Tel-Aviv (Israël) démontrant, à l'occasion d'un salon de la science, les effets de la lévitation quantique avec un superconducteur et un rail aimanté.


Alors que les gens s'émerveillent des progrès de la science et rêvent des hoverboards de Retour vers le futur ou des trains quantiques qui ne manqueront sans doute pas d'être mis en production par la SNCF très prochainement, rappelons que cet effet physique n'est pas exactement une découverte nouvelle. Son caractère impressionnant en fait même un spectacle de choix dans ce genre de salon à destination du grand public.


La "lévitation quantique" est en réalité une application particulière d'un phénomène physique appelé Effet Meissner-Ochsenfeld, des noms de Walther Meissner et Robert Ochsenfeld, physiciens allemands qui l'observèrent et le mesurèrent expérimentalement pour la première fois... en 1933. Cet effet consiste en l'expulsion d'un champ magnétique faible hors d'un superconducteur lorsqu'il est porté sous sa température critique.

Commençons par les bases : un superconducteur est un matériau présentant une résistance électrique nulle, pour peu qu'on le place au-dessous d'une certaine température critique (qui dépend du matériau). Placé dans un champ magnétique de faible intensité, le superconducteur va voir apparaître des courants électriques à proximité de sa surface. Le nouveau champ magnétique induit par ces courants surfaciques va alors annuler le champ global qui sera "expulsé" en dehors du superconducteur.
Pour ceux qui disposent d'un bagage scientifique, ce phénomène peut vous faire penser à l'absence de champ magnétique dans un conducteur parfait. Sauf que ce n'est pas la même chose, c'est beaucoup plus compliqué, et je vous enjoins à vous renseigner sur les équations de London pour plus de détails.


Que se passe-t-il alors si on augmente l'intensité du champ appliqué au superconducteurs ? Eh bien, tout dépend. Les superconducteurs n'ont pas tous les même propriétés (ce serait trop simple) et on distingue notamment les superconducteurs de type I et de type II.
Dans le cas d'un superconducteurs de type I, au-delà d'une valeur critique de champ magnétique, celui-ci parvient à pénétrer le matériau et la superconductivité de celui-ci disparaît.
Dans le cas d'un super conducteur de type II la même valeur critique existe. Cependant, avant d'atteindre cette valeur, le matériau passe dans un état où le champ magnétique le traverse, mais de manière discrète - c'est-à-dire uniquement en certains points bien précis appelés des "tubes de flux". Ce phénomène est rendu possible par la finesse du superconducteur ainsi que l'existence d'imperfections dans sa structure cristalline.

Que va-t-il alors se passer, Jamie ? Eh bien c'est très simple : le superconducteur est désormais maintenu par les lignes de champ prisonnières à l'intérieur, ce qui lui permet de conserver une position fixe en lévitation, ou même en suspension si on place l'aimant au dessus.

Pour finir, plutôt que la vidéo-buzz originale je vous propose de regarder celle qui suit, des mêmes auteurs mais beaucoup plus complète.


mardi 18 octobre 2011

Take this lollipop...

Le buzz du moment, c'est le site www.takethislollipop.com/ qui vous propose de devenir la star d'un film d'horreur d'un genre nouveau sur le net.
Dans le rôle de la victime, bien sûr...

Le principe est simple : vous donnez la permission au site de se connecter à votre compte Facebook et celui-ci va générer en retour la vidéo d'un stalker en train de consulter vos informations et de les commenter de manière légèrement flippante.


Comme tout bon buzz qui se respecte, on ne sait pas encore qui est à l'origine du site, ou si celui-ci fait partie du lancement d'une campagne de pub virale. En attendant les spéculations vont bon train sur Hacker News.

jeudi 13 octobre 2011

REAL-f : Ninja disguise for the masses

On le savait depuis longtemps, comme il y a "Internet" et "Internet by Orange", il y a "bizarre" et "bizarre japonais". Ou, autrement dit : Japan is superior !

Cette fois la bizarrerie vient de l'entreprise REAL-f, qui propose de fabriquer des masques en relief ou des bustes ultraréalistes à votre effigie. Pour un prix annoncé d'un peu moins de $4.000 le premier masque et $780 pour les copies suivantes, il faut avouer que le résultat est assez bluffant.



La technique (développée par la maison), à base de prise de vues multiples sous différents angles, de remodélisation 3D et d'impression 3D avec une résine particulière n'est en réalité pas franchement nouvelle, puisqu'elle était déjà utilisée par d'autres compagnies comme ThatsMyFace. Cependant, les réalisations de REAL-f apparaissent être de bien meilleure qualité et beaucoup plus réalistes.


Au delà du fun (ou du creepy) de l'affaire, je me demande comment réagirait un système de reconnaissance faciale à ce genre de choses. La biométrie n'est pas encore au bout de ses peines...

Japanese company REAL-f offers extremely realistic 3D models of human faces and heads

Open-source taxes

Les riches ne sont pas tous des salauds.

Parmi les premières fortunes de ce monde, on trouve heureusement des gens intelligents. Ces personnes constatent l'inéquité du système d'impôts auquel ils sont soumis et, au lieu d'être satisfaits de leur taux de taxation nettement inférieur à celui de revenus plus modestes, ils crient à l'injustice avec les 99 autres pour cents.

La manoeuvre n'est bien sûr pas complètement gratuite : en des temps de rigueur économique comme ceux que nous traversons actuellement, les plus aisés sont une cible facile et évidente à l'opprobre de leurs concitoyens. Reconnaître ce genre de problème de soi-même et chercher à le corriger avant qu'un autre ne s'en charge est une belle manière de faire publiquement preuve d'honnêteté et d'éviter ainsi de servir de support à la cristallisation des haines et des jalousies à venir.

Warren Buffett encourage d'autres très riches citoyens à suivre son exemple.
Warren E. Buffet en 2011

C'est sur cette constatation que Warren Buffet, troisième fortune du monde en 2010, estimée alors à 47 milliards de dollars ($47.000.000.000, avec des zéros c'est toujours plus impressionnant), se bat depuis quelques temps pour la mise en place d'un système d'imposition plus équitable et moins favorable aux riches.
Oui, vous avez bien lu, cet homme se bat pour payer plus d'impôts, soutenant les propositions du président Barack Obama de taxer plus les très riches américains.

Dans cette optique, Mr Buffet s'est fendu d'une lettre ouverte [PDF] adressée à Tim Huelskamp, membre du Congrès, dans laquelle il donne publiquement des détails sur ses relevés d'impositions. Il y explique en particulier avoir gagné l'an passé quelques 62,8 millions de dollars, et payé 6,9 millions sur les 39,8 millions imposables (après déductions fiscales), soit un taux d'imposition d'environ 17%. Et comme il le précise ensuite, ce taux est beaucoup plus bas que celui auxquels sont soumis la plupart des américains, y compris sa propre secrétaire ! Il y dénonce au passage quelques collègues milliardaires, et notamment le magnat de la presse Rupert Murdoch qui s'oppose farouchement aux projets de taxations des très haut revenus.




Mr Huelskamp en réponse note cependant que les documents rendus publiques par Mr Buffet ne comprennent pas sa déclaration d'impôts et ajoute :
Il n'y a pas beaucoup d'américains capables de manipuler le code des impôts de la manière dont le fait Mr Buffet. Mais, comme je l'ai déjà dit encore et encore, il n'y a pas besoin pour Mr Buffet d'attendre du Congrès ou du président qu'ils changent le code des impôts. Si Mr Buffet est vraiment concerné par le fait de payer sa "juste part" au gouvernement, il est tout à fait capable d'envoyer des contributions volontaires au président Obama et au reste du gouvernement fédéral Apparemment il n'en a rien fait.
Pour autant que je le comprenne, la différence de point de vue vient ici de la position schizophrénique de Warren Buffet. D'un côté il est un citoyen comme les autres, et payer plus d'impôt n'est pas exactement de nature à l'enchanter. A ce titre il profite autant que possible des nombreux avantages fiscaux auquel le code des impôts américain lui donne droit, ce qui lui permet d'aboutir au taux d'imposition record de 17% évoqué plus haut.

D'un autre côté cependant, Mr Buffet n'est pas stupide et constate l'évidente injustice de cet état des choses, et c'est pourquoi il réclame des changements dans le code des impôts. Alors que Mr Huelskamp lui fait remarquer qu'il peut tout à fait payer plus s'il le souhaite, Warren Buffet demande qu'on l'oblige à payer plus (lui et tous les autres milliardaires au passage, bien sûr), ce que je trouve une position plutôt raisonnable -plus raisonnable en tout cas que de faire des dons volontaires au gouvernement...

Reste à espérer qu'il soit entendu.

fprintf(stdout, "Goodbye, world.");

Dennis Ritchie (aka dmr) est mort aujourd'hui, à l'âge de 70 ans.


Il ne sera sans doute pas aussi célébré que Steve Jobs. Et c'est injuste puisque Dennis Ritchie est l'inventeur du langage C, une révolution bien plus importante pour l'informatique dans son ensemble que des bords arrondis ou un écran tactile.

#include <stdio.h>

int main(void)
{
     fprintf(stdout, "Goodbye, world.\n");
     return 0;
}

mercredi 12 octobre 2011

Occupying Wall Street, feeling the Vibe

A moins d'avoir passé ces dernier mois dans un camp d'internement coupé du reste du monde, vous devez avoir entenu parler du mouvement activiste Occupy Wall Street, issu de la même vaste vague de mouvements contestataires que le Printemps Arabe ou les Indignés d'Espagne, de Grèce ou d'Israël.

Mouvement sans leader et faiblement organisé, il ne revendique aucun objectif précis et constitue plutôt l'expression d'un malaise social face au fossé grandissant entre les puissants de ce monde (et plus particulièrement l'industrie financière) et les autres.


Comme son nom l'indique, il est parti de l'idée d'occuper Wall Street, rue de New York où est située l'une des trois grandes bourses mondiales et symbole, s'il en est, du capitalisme à outrance. Après trois semaines de protestations, plus de 700 arrestations policières et une directive ridicule du maire de Seattle interdisant l'usage de parapluies dans la ville dans l'espoir de disperser des manifestations similaires grâce au mauvais temps, le mouvement ne semble pas encore vouloir faiblir.

Mais foin d'idéaux politique, ce qui fait le sujet de ce post est ici le moyen d'organisation de ce mouvement distribué. Comme les manifestations de cet été dont il se réclame, l'organisation se fait principalement à travers les "nouveaux" (entre guillemets, parce que ça commence à faire quand même un certain temps qu'ils sont nouveaux...) moyens de communications offerts par les médias récents que sont les sms, les applications de messageries et les réseaux sociaux.

Parmi ces derniers, un petit nouveau se démarque des quelques géants déjà bien connus. Mélange entre le réseau social, l'image board et le tableau d'affichage, Vibe est une application mobile pour iOS ou Android qui permet de diffuser et de lire anonymement des fils de messages sélectionné en fonction de la localisation.


Ecrite par Hayem Sayed, consultant new-yorkais de 53 ans, l'application avait comme objectif premier d'offrir une alternative plus efficace à Twitter pour des personnes ayant besoin de communiquer avec d'autres dans leur entourage immédiat - comme lors d'une marche par exemple.

L'application n'ayant au départ aucun objectif politique toutefois, il est bien sûr important de noter qu'aucune couche de sécurité n'est en place : la police peut tout à fait se connecter pour espionner l'organisation de la prochaine mobilisation (ou participer à sa mise en place !). Malgré tout, son concepteur a pleinement accepté le nouveau rôle que son outil s'est vu attribué et apparaît souvent au sein des rassemblement pour projeter les messages émis sur un mur ou un écran.

En quelques semaine Vibe est passée de quelques 1000 utilisateurs à plus de 12 000, et si l'application devrait rester gratuite, Mr Sayed réfléchi à des sources de revenu publicitaires éventuelles. Il a en tout cas décidé de se concentrer à temps plein sur l'écriture d'applications mobiles.

Pads in the craddle

Une brève pour signaler quelques statistiques intéressantes relatives au jeu vidéo et publiées par le NPD Group.

Le nombre d'enfants entre 2 et 5 ans jouant à des jeux vidéos a augmenté de 17% en deux ans et constitue le groupe démographique en plus grande expansion.

Plus généralement, le nombre de jeunes âgés de 2 à 17 ans jouant à des jeux vidéos a augmenté de 12,68% depuis 2009, à mettre en relation avec l'augmentation relative de la population qui n'a été que de 1,54%.

Nintendo sixty foooooour !

Alors que l'industrie s'est plutôt concentrée ces dernières années sur les joueurs et joueuses plus âgés (notamment à travers l'explosion du casual gaming), les joueurs de moins de 18 ans représenteraient toujours quelques 44% des ventes.

Et alors que l'analyste Anita Frazier conclut qu'il s'agit d' "un segment de marché vital pour l'industrie du jeu", je me demande à quoi ressemblent les demeurés de parents qui laissent leurs enfants en bas âge toucher à des jeux vidéos.


M'enfin je dois déjà être un vieux con, c'est sans doute l'idée de me faire fragger par un gamin qui m'angoisse. Et puis, c'est moins cher qu'une nourrice.

mardi 11 octobre 2011

Drugs, Dogs & Clones

C'est un fait largement reconnu : les chiens ont du flair. Et ce flair peut-être utile aux humains. Qu'il s'agisse pour Tintin de suivre la piste de Tchang enlevé par d'odieux malfaiteurs, ou pour des douaniers de passer en revue les bagages des passagers d'un vol à la recherche d'héroïne, rien ne vaut l'odorat d'un chien.


toppies
Le problème reste le prix d'un animal qualifié. Le chien doit d'abord posséder de bonnes prédispositions génétiques et doit en plus suivre un entraînement particulier, long et coûteux, le problème étant qu'il n'est pas possible d'être certain de la compétence d'un animal avant de l'avoir entraîné -et de le voir échouer.

Jusqu'ici les chiens naturellement doués pour la chasse aux explosifs, à la drogue ou au Rastapopoulos sont sélectionné par des méthodes d'élevages, qui consistent grosso-modo à croiser des chiens à bons flairs, en espérant obtenir ainsi des chiens à bons flairs. D'autres paramètres sont bien sûr à prendre en compte et la science de l'élevage ne s'improvise pas, mais les résultats restent malgré tout soumis à un nombre certain d'aléas : la nature aime la diversité et n'hésite pas à venir foutre la merde taquiner les apprentis Mendel et les résultats de ces chiens au tests sont loin d'être garantis.

"Jusqu'ici", parce que depuis 2007 l'Université Nationale de Séoul (en Corée du Sud, je précise pour les ignares du fond) finance un projet visant au clonage de chiens renifleurs, utilisés notamment dans les aéroports pour la recherche de drogue. Conduit notamment par Byeong-Chun Lee, expert en clonage canin, ce projet a conduit à la naissance de sept petits Labradors, surnommés "Toppies" pour "Tomorrow Puppies", et dont le génome est une copie de celui de Chase, chien de sécurité plusieurs fois primé. Le projet est une réussite totale, puisque les sept chiots ont passé avec succès les tests leur octroyant la qualité de sniffeurs de drogues (pun very much intended). Pour comparaison, les taux de réussite à ces tests sont en moyenne de 10% (avec de fortes variations selon les endroits). Au niveau du prix, l'entraînement d'un chien revient à $40.000 (d'où une moyenne de $400.000 par chien effectivement utilisable, toujours pour ceux du fond), alors que le clonage de chaque chiot a coûté environ $100.000. Même en ajoutant les frais d'entraînement, on voit immédiatement l'énorme avantage financier de cette méthode.




Le clonage canin est un domaine encore jeune : les premiers succès ont eu lieu en 2005, en Corée du Sud justement, sous l'égide du professeur Byeong-Chun Lee qui a depuis cloné des douzaines de chiens et une poignée de loups gris, espèce en voie de disparition en Corée. Pour ceux qui se poseraient la question, oui, il a aussi cloné des chiots lumineux. Comme je l'expliquais précédemment, c'est un peu le "Hello, world!" de la génétique.


vendredi 7 octobre 2011

When the levee breaks, wrap it up !

Dans les news insolites, la lutte contre les nondations sévissant actuellement en Thaïlande est organisée avec un grand sérieux par le gouvernement qui procède, en plus du ravitaillement usuel, à un largage héliporté de caisses de... préservatifs.

Comme l'a expiqué un responsable de l'Institut des urgences médicales de Thaïlande :
Les volontaires locaux nous ont dit que les villageois ne savaient pas quoi faire pendant les inondations, donc pour éviter un baby-boom, nous avons ajouté des préservatifs
C'est donc ça qu'on appelle de la realpolitik ?

Sur une note plus sérieuse : ces inondations sont les plus graves que le pays ait connu depuis plusieurs décennies et on déjà entraîné la mort d'au moins 200 personnes.

En plus des caisses de condoms, 10 000 soldats de l'armée régulière ont été déployés comme moyen ultime de contraception.

Une pluie de préservatifs

Google Store name is Chrome Zone

De la même manière que les Apple Store permettent à Apple de faire tester à ses potentiels clients ses produits afin de mieux les convaincre, Google a décidé de suivre cette voie à l'occasion de la sortie du chromebook, un notebook tournant sous ChromeOS, système d'exploitation développé par Google et assez particulier puisque dédié au surf et aux applications web : toute l'interaction avec le système se passe au sein d'un navigateur; idéalement les fichiers sont enregistrés en ligne de manière à être disponibles partout (modulo une connexion internet) et les applications tournent sur des serveurs distants, l'ordinateur n'agissant que comme un terminal.


A Chrome Zone, a pop-up station for using Google Chromebooks, in the Virgin America terminal at San Francisco International Airport.
Une Chrome Zone à l'aéroport international de San Francisco
Contrairement à Apple toutefois, ces boutiques, appelées Chrome Zones, sont à vocation temporaire avant tout et ne doivent servir qu'à présenter et familiariser les utilisateurs avec cette nouvelle façon d'utiliser un ordinateur.

Déployées dans des aéroports ou des hôtels, ces Chrome Zone ne devraient rester disponible qu'aux Etats-Unis pour l'instant.

Au sujet de ChromeOS, les avis sont pour l'instant mitigés parmi les technophiles. D'un autre côté, les avis des technophiles sont aussi mitigés au sujet de l'iPhone, ce sera donc aux utilisateurs lambda de juger par eux-même.

HP Touchpad and Android difficult marriage


Vous en avez sûrement entendu parler, en décidant il y a maintenant quelques mois de se retirer du marché des ordinateurs personnels et des tablettes tactiles, HP en a profité pour brader son Touchpad à $99 au lieu de $399. S'en est suivi une ruée des consommateurs (à laquelle je n'ai malheureusement pas pu participer) avides d'une tablette de qualité à bas prix - ou avides d'une revente facile sur eBay...


Cette tablette fonctionne sous un OS développé par HP et appelé WebOS. De qualité équivalentes aux ténors du milieu, la maintenance de ce système d'exploitation risque cependant fort d'être abandonnée par HP en même temps que ses tablettes, sans compter le nombre plutôt restreints d'applications compatibles disponible.

C'est pourquoi une communauté active de hackers s'emploie à faire tourner une ROM Android (le CyanogenMod est donné grand favori après l'abandon de la Touchdroid Team suite à une sombre histoire de vol de code) sur le Touchpad, avec plus ou moins de succès (aux dernières nouvelles le wifi marchait à peu près correctement).


Sauf que certains clients ayant reçu tardivement la tablette qu'ils avaient commandé (sur ebay par exemple) ont eu la surprise lors de l'allumage de se retrouver face à un système Android fonctionnel !

La thèse de la tablette flashée avec une ROM custom avant d'être revendue par un hacker un peu tête en l'air ne tient pas, puisque la version d'Android sur les tablettes fonctionne beaucoup mieux que les versions de test en cours de développement par les communautés de modeurs. Ceux-ci se sont donc retournés vers HP pour des explications - et du code source.

Android étant un système -en partie- opensource, HP est en effet tenu par la licence de rendre publique le code correspondant. Sauf qu'HP estime lui n'avoir jamais autorisé la vente de son Touchpad sous Android (et les plus attentifs notent que l'entreprise ne dément pas qu'une version fonctionnelle d'Android pour Touchpad existe), et demande aux utilisateurs ayant reçu ce genre de tablettes de se faire connaître, vraisemblablement pour identifier la ou les personnes à l'origine de la fuite.

Bref... des communautés open-source, une grosse boîte privée, du drama, je vous conseille d'ajouter du pop-corn en attendant la suite du feuilleton.

samedi 1 octobre 2011

Nuts and bolts of quantum computing

Un ordinateur quantique !
Alors que les limites physiques au nombre de semi-conducteurs par centimètre carré qu'il est possible de placer sur une carte de silicium s'approche inexorablement, les scientifiques explorent de nouvelles voies pour les algorithmes de demain. Parmi celles-ci la plus médiatisée est sans nulle doute celle de l'ordinateur quantique.


L'informatique quantique utilise des propriétés (très) particulières de la matière (/des particules/des ondes/de l'énergie, rayez les mentions inutiles) prise à l'échelle microscopique.

Et généralement les connaissances sur ce domaine s'arrêtent là, à moins de s'y intéresser particulièrement. Éventuellement  des vagues souvenirs de chats allemands morts-vivants, de qubits (ou comment faire mourir de rire une classe de collégiens sans efforts) ou d'indéterminations s'entrecroisent, plus quelques gros titres, tels que : "Une fois que c'est au point, RSA c'est fini et il faut réinventer toute la crypto !" ou autres remarques du même acabit.


Michael Nielsen, en 2011
En attendant que le domaine soit au point, justement (au dernières nouvelles des scientifiques avaient réussi à factoriser 16 en 3 secondes à peine mais l'étape suivante, 17, semblait les retenir), il peut donc être bon de s'informer plus précisément sur les outils, les promesses et les résultats de cette matière encore naissante et déjà fascinante. Et à cet effet, le docteur en physique Michael Nielsen, pionnier de l'informatique quantique et co-auteur d'une référence en la matière, mais aussi fervent défenseur de l'Open Science (de la recherche scientifique conduite par l'esprit de partage et d'ouverture du logiciel libre) vient de publier sur YouTube et son blog une série d'une vingtaine de courtes vidéos (de 5 à 15 minutes chacune) pouvant faire office de cours d'introduction à l'informatique quantique.



Inspiré dans son approche par les cours de la Kahn Academy, dont j'ai déjà eu l'occasion de vous parler, Michael Nielsen précise que ses vidéos concernent la théorie de l'information quantique, pas l'implémentation physique, et qu'elles donnent un aperçu des rouages de cette théorie, pas une vue d'ensemble ni ce qu'il est possible d'en faire.

Un bon cours pour bien démarrer le sujet, il ne reste plus qu'à s'y mettre !