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mercredi 23 novembre 2011

Doom 3 Open Source


Ça avait déjà été annoncé par John Carmack à la QuakeCon 2011 : le code source de Doom 3 devait être rendu public cette année, à la suite de la finalisation du nouveau moteur de jeu ID Tech 5 et de la sortie de son jeu vitrine : Rage.

Rage est paru comme prévu en octobre, mais la sortie du code a été retardée, suite à des problèmes de brevet (What else ?). Plus précisément, l'implémentation d'une nouvelle méthode de calcul d'ombre portée redécouverte par Mr Carmack (et qui porte donc désormais le sobriquet de Carmack's reverse, en toute modestie) était en fait déjà breveté par Creative Labs. à l'époque, un deal avait été conclu par manque de temps et Creative Labs s'engageait à ne pas engager de poursuite en échange de quoi une de leur technologies sonore avait été intégrée à Doom 3. Ce deal ne couvrant pas la release publique du code, John Carmack s'est donc mis à réécrire la partie posant problème, de manière à rendre les brevets caducs.

Après quelque semaines d'attente, c'est désormais chose faite et le code à été publié sous license GPL et uploadé sur Github il y a de ça quelques heures, rejoignant ainsi ses prédécesseurs comme Quake 3.

Les ressources graphiques et sonores ne sont bien sûr pas présentes, mais une telle release est suffisamment rare pour ne pas faire la fine bouche.


D'après le README inclus, le code compile aussi bien sur Windows que sur Mac ou Linux. Aucune excuse pour ne pas y jeter un oeil, donc !

mercredi 12 octobre 2011

Pads in the craddle

Une brève pour signaler quelques statistiques intéressantes relatives au jeu vidéo et publiées par le NPD Group.

Le nombre d'enfants entre 2 et 5 ans jouant à des jeux vidéos a augmenté de 17% en deux ans et constitue le groupe démographique en plus grande expansion.

Plus généralement, le nombre de jeunes âgés de 2 à 17 ans jouant à des jeux vidéos a augmenté de 12,68% depuis 2009, à mettre en relation avec l'augmentation relative de la population qui n'a été que de 1,54%.

Nintendo sixty foooooour !

Alors que l'industrie s'est plutôt concentrée ces dernières années sur les joueurs et joueuses plus âgés (notamment à travers l'explosion du casual gaming), les joueurs de moins de 18 ans représenteraient toujours quelques 44% des ventes.

Et alors que l'analyste Anita Frazier conclut qu'il s'agit d' "un segment de marché vital pour l'industrie du jeu", je me demande à quoi ressemblent les demeurés de parents qui laissent leurs enfants en bas âge toucher à des jeux vidéos.


M'enfin je dois déjà être un vieux con, c'est sans doute l'idée de me faire fragger par un gamin qui m'angoisse. Et puis, c'est moins cher qu'une nourrice.

vendredi 23 septembre 2011

Warco : First Person Shooter Shooter


Warco est un jeu de shoot à la première personne, dans un univers de guerre moderne prenant place dans des zones du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord.

So... what's new there ?

Eh bien vous n'avez pas le droit de tirer le moindre coup de feu, pour la smple et bonne raison que vous ne portez pas une arme -conventionnelle. Vous jouez le rôle de Jesse DeMarco, correspondant de guerre, et vous portez une caméra de poing.


Développé depuis 4 mois par le studio Defiant Development, l'idée originale de ce projet émane de Tony Maniaty, un journaliste australien qui s'est lui-même retrouvé dans la situation de correspondant de guerre au Timor Oriental et dans les anciens pays du bloc soviétique d'Europe de l'Est, et du cinéaste Robert Connolly, auteur du film Balibo, un thriller politique autour de la mort de journalistes australiens pendant les conflits au Timor Oriental en 1975 (entre les indépendantistes et le régime indonésien qui avait alors la mainmise sur toute l'île de Timor).

Avec Tony prodiguant des conseils de terrain et Robert apportant sa vision cinématographique, Morgan Jaffit (directeur du développement chez Defiant Dev) s'enthousiasme devant Ars Technica : "Ça ouvre une nouvelle perspective sur un thème familier, qui nous permet d'utiliser les outils et les techniques des autres FPS pour construire une narration et une expérience de jeu d'un type complètement différent."

Le but est donc d'utiliser le FPS et ses mécanismes bien rodés comme prétexte pour un jeu politique et intelligent.

L'idée est certainement intéressante, reste à voir si elle peut faire un bon jeu, car plusieurs problèmes viennent immédiatement en tête (quel mécanisme pour les scores ? Est-ce que la répétitivité pourra être évitée ? etc.). Cela dit, je vais préférer pêcher par excès d'optimisme et me réjouir de ce jeu qui risque d'apporter une bouffée d'air frais salutaire à un genre vu et revu.

Les développeurs sont en ce moment à la recherche d'un éditeur qui accepterait de produire leur jeu. Mais, comme ils le font remarquer, c'est plutôt difficile de proposer à un éditeur un FPS sans le "Shoot".

jeudi 15 septembre 2011

Super Smash Land

Un billet un peu bref pour vous parler du jeu Super Smash Land, un fan-game conçu et réalisé par  Dan Fornace. Dan est étudiant à la Drexel University (Philadelphie) et se concentre sur le Game Design, la modélisation 3D, l'animation, etc.

Ce projet lui a pris quelques années, et le jeu est maintenant disponible en téléchargement ici. C'est un exe, mais pour Mac et Linux, ça devrait fonctionner avec Wine (mais je n'ai pas testé).

Il s'agit donc d'un hommage à Nintendo reprenant le concept de Super Smash Brothers avec une esthétique Game Boy délicieusement rétro.


Quatre personnages sont jouables (Mario, Kirby, Link et Pikachu) plus deux à débloquer (dont Megaman; oui ce n'est pas un personnage Nintendo, mais osef). Et grâce à l'attention que lui a apporté son projet, Dan est maintenant game designer pour Microsoft Games.

Smashland Screenshot 1

Une belle histoire qui finit bien, c'est toujours agréable, non ? Bon jeu !

mercredi 14 septembre 2011

The dark side of smartphone manufacturing

Apple vient de bannir une application de son AppStore, un jeu sobrement baptisée Phone Story, réalisé par La Molleindustra, un studio indépendant italien dont l'objectif affiché est "d'étudier le potentiel de persuasion [du jeu vidéo] en bouleversant les clichés des jeux mainstream". Rien que ça.
Les titres de leurs jeux parlent en fait d'eux-même :
  • Orgasm Simulator - simulate rhymes with love
  • Operation : Pedopriest
  • Oiligarchy - the slickest business game
  • Faith Fighter - religious hate has never been so much fun

Le dernier né, retiré par Apple à peine trois heures après son apparition sur l'AppStore, n'est pas en reste puisqu'il propose de passer du côté obscur de la fabrication d'un smartphone, dans un voyage en quatre étapes, guidé par un narrateur cynique (suivez le lien précédent pour une vidéo, de qualité un peu faible toutefois).

En premier lieu vient l'extraction de minerai en Afrique, durant laquelle il faut surveiller une dizaine d'enfants-mineurs (no pun intended) à l'aide de deux militaires, en mettant en joue les plus lents des travailleurs pour leur faire accélérer la cadence.

La seconde phase, largement basée sur l'actualité de la ville-usine chinoise Foxconn, consiste à rattraper et sauver des ouvriers qui essaient de se suicider afin qu'ils puissent retourner au travail.

La troisième étape est celle de la vente, et dans la peau d'un vendeur Apple vous allez devoir lancer des iPhones aux clients chargeant vers le magasin. Et le narrateur poursuit sa description, imperturbable.


"Alors vous avez acheté ce téléphone. Il était nouveau et sexy. Vous l'aviez attendu des mois. Aucune trace de son passé dérangeant n'était visible. En aviez-vous réellement besoin ? Evidemment ! Nous avons investi beaucoup d'argent pour instiller ce désir en vous. Vous recherchiez quelque chose qui pourrait signaler votre statut, votre style de vie dynamique, votre personnalité unique. Comme tout le monde"
Enfin arrive le dernier niveau et la gestion des déchets générés par l'obsolescence plannifiée de l'appareil.

Provocateur et insolent, le jeu a été retiré par Apple au nom du non-respect des directives de l'AppStore, et notamment les section faisant référence à l'interdiction d'un contenu "cru ou répréhensible" ou contenant "des commentaires offensants ou mesquins". Et je trouve cela vraiment dommage, car tant l'expérience sur l'utilisation du jeu vidéo comme média pour un message engagé que celle sur l'utilisation d'une forme provoquante et subversive promettaient d'être enrichissantes.

Il ne me reste plus qu'un seul espoir pour le tester : l'annonce d'une version Android !

dimanche 11 septembre 2011

Code Hero : feel the Matrix


Un monde fait de lignes de code que l'on peut manipuler pour modifier et transformer la réalité selon ses envies ou ses besoins.

Non, il ne s'agit pas du pitch de Matrix (encore que), c'est le concept du jeu vidéo Code Hero développé par Primer Labs. Derrière se cache une grande idée à laquelle nombre se sont frottés, le plus souvent sans beaucoup de succès : apprendre en jouant.

Dans ce jeu, le joueur contrôle un pistolet lui permettant de copier et coller du code issu du monde virtuel dans lequel il évolue. En envoyant ainsi un snippet de code
hitObject.transform.position += Vector(0,-4,0);
sur une structure vous barrant a route, vous pourrez la voir décoller et libérer le passage, vous laissant progresser pour contrecarrer les plans de l'infâme intelligence artificielle Null (toute ressemblance à un autre jeu permettant de manipuler le monde avec un pistolet pour combattre une AI démente n'est sûrement qu'une coincidence).



Le but avoué est donc de vous apprendre à coder (en javascript, au cas où vous auriez manqué de le noter) un jeu tout en vous distrayant. Là où ça devient intéressant, c'est que l'équipe de Primer Labs espère ainsi encourager des gens à coder des jeux permettant d'apprendre d'autre choses, et de finalement rendre toute la connaissance du monde "jouable". Code Hero correspond donc au meta-jeu originel, celui qui permet d'apprendre à coder tous les autres.

A l'heure ou Google souhaite l'indexer et Wikipédia la référencer, c'est amusant de voir un petit challenger essayer d'apporter sa pierre à l'édifice de la connaissance globale, de manière peut-être encore un peu dérisoire mais certainement intéressante.

Et après tout si ça nous fait des jeux vidéos en plus, c'est tout bénef comme dirait l'autre. Pour s'inscrire à la bêta, c'est par ici. Ne reste plus qu'à voir si Code Hero tient sa double promesse d'apprendre et de distraire...