Ça avait déjà été annoncé par John Carmack à la QuakeCon 2011 : le code source de Doom 3 devait être rendu public cette année, à la suite de la finalisation du nouveau moteur de jeu ID Tech 5 et de la sortie de son jeu vitrine : Rage.
Rage est paru comme prévu en octobre, mais la sortie du code a été retardée, suite à des problèmes de brevet (What else ?). Plus précisément, l'implémentation d'une nouvelle méthode de calcul d'ombre portée redécouverte par Mr Carmack (et qui porte donc désormais le sobriquet de Carmack's reverse, en toute modestie) était en fait déjà breveté par Creative Labs. à l'époque, un deal avait été conclu par manque de temps et Creative Labs s'engageait à ne pas engager de poursuite en échange de quoi une de leur technologies sonore avait été intégrée à Doom 3. Ce deal ne couvrant pas la release publique du code, John Carmack s'est donc mis à réécrire la partie posant problème, de manière à rendre les brevets caducs.
Après quelque semaines d'attente, c'est désormais chose faite et le code à été publié sous license GPL et uploadé sur Github il y a de ça quelques heures, rejoignant ainsi ses prédécesseurs comme Quake 3.
Les ressources graphiques et sonores ne sont bien sûr pas présentes, mais une telle release est suffisamment rare pour ne pas faire la fine bouche.
D'après le README inclus, le code compile aussi bien sur Windows que sur Mac ou Linux. Aucune excuse pour ne pas y jeter un oeil, donc !
Pour les autres : la (très) charmante (plus tout à fait) jeune fille en train de faire la lecture à ces enfants, dans le cadre du programme national Read Across America, est Sasha Grey, ancienne actrice pornographique qui a récemment mis fin à sa carrière.
Évidemment, une controverse s'en est ensuivie, les parents s'indignant, Sasha se défendant et, très drôle, l'école niant que la séance de lecture ait réellement eu lieu. Finalement, au vu des photographies plutôt accablantes publiées par TMZ, nier l'évidence s'est rapidement avéré impossible et l'actrice a publié une réponse courte à ses détracteurs.
Je suis fière d'avoir participé au programme "Read Across America" à l'école élémentaire d'Emerston à Compton, Californie. J'ai lu "Dog Breath" par Dav Pilkey aux plus adorables des enfants de 1er et 3ème niveau.
"Read Across America" est un programme qui a été mis en place pour promouvoir la littérature et instiller aux étudiants d'école élémentaire un amour de la lecture qui durera toute leur vie. Promouvoir l'éducation est un travail qui me tient à coeur. L'analphabêtisme contribue à la pauvreté; encourager les enfants à ouvrir un livre est fondamental.
Je crois que l'éducation est un droit universel. Je me suis engagée dans ce programme en sachant que les gens auraient leurs propres opinions sur ce que j'ai fait, qui je suis et ce que je représente.
Je suis un acteur. Je suis un artiste. Je suis une fille. Je suis une soeur. Je suis une partenaire. J'ai un passé avec lequel certaines personnes peuvent être en désaccord, mais ça ne définit pas qui je suis.
Je n'abandonnerai pas par peur de cela. Combattre des programmes d'éducation à but non lucratif est un exercice futile, contre-productif et anti-educationnel.
Je ne peux pas remercier assez mes fans et 'Read Across America' pour leur soutien à ma décision. Votre soutien et vos aimables paroles continuent de m'inspirer. Je crois au futur de nos enfants, et je resterai une supporter et participante active des initiatives en faveur de l'éducation.
Quel est votre sentiment ? En ce qui me concerne, j'aurais bien pris la place d'un des enfants (j'aime bien qu'on me lise des histoires).
I think of all the education that I've missed - But then my homework was never quite like this ! - Got it bad, got it bad, got it bad...
Parmi les premières fortunes de ce monde, on trouve heureusement des gens intelligents. Ces personnes constatent l'inéquité du système d'impôts auquel ils sont soumis et, au lieu d'être satisfaits de leur taux de taxation nettement inférieur à celui de revenus plus modestes, ils crient à l'injustice avec les 99 autres pour cents.
La manoeuvre n'est bien sûr pas complètement gratuite : en des temps de rigueur économique comme ceux que nous traversons actuellement, les plus aisés sont une cible facile et évidente à l'opprobre de leurs concitoyens. Reconnaître ce genre de problème de soi-même et chercher à le corriger avant qu'un autre ne s'en charge est une belle manière de faire publiquement preuve d'honnêteté et d'éviter ainsi de servir de support à la cristallisation des haines et des jalousies à venir.
Warren E. Buffet en 2011
C'est sur cette constatation que Warren Buffet, troisième fortune du monde en 2010, estimée alors à 47 milliards de dollars ($47.000.000.000, avec des zéros c'est toujours plus impressionnant), se bat depuis quelques temps pour la mise en place d'un système d'imposition plus équitable et moins favorable aux riches.
Oui, vous avez bien lu, cet homme se bat pour payer plus d'impôts, soutenant les propositions du président Barack Obama de taxer plus les très riches américains.
Dans cette optique, Mr Buffet s'est fendu d'une lettre ouverte [PDF] adressée à Tim Huelskamp, membre du Congrès, dans laquelle il donne publiquement des détails sur ses relevés d'impositions. Il y explique en particulier avoir gagné l'an passé quelques 62,8 millions de dollars, et payé 6,9 millions sur les 39,8 millions imposables (après déductions fiscales), soit un taux d'imposition d'environ 17%. Et comme il le précise ensuite, ce taux est beaucoup plus bas que celui auxquels sont soumis la plupart des américains, y compris sa propre secrétaire ! Il y dénonce au passage quelques collègues milliardaires, et notamment le magnat de la presse Rupert Murdoch qui s'oppose farouchement aux projets de taxations des très haut revenus.
Mr Huelskamp en réponse note cependant que les documents rendus publiques par Mr Buffet ne comprennent pas sa déclaration d'impôts et ajoute :
Il n'y a pas beaucoup d'américains capables de manipuler le code des impôts de la manière dont le fait Mr Buffet. Mais, comme je l'ai déjà dit encore et encore, il n'y a pas besoin pour Mr Buffet d'attendre du Congrès ou du président qu'ils changent le code des impôts. Si Mr Buffet est vraiment concerné par le fait de payer sa "juste part" au gouvernement, il est tout à fait capable d'envoyer des contributions volontaires au président Obama et au reste du gouvernement fédéral Apparemment il n'en a rien fait.
Pour autant que je le comprenne, la différence de point de vue vient ici de la position schizophrénique de Warren Buffet. D'un côté il est un citoyen comme les autres, et payer plus d'impôt n'est pas exactement de nature à l'enchanter. A ce titre il profite autant que possible des nombreux avantages fiscaux auquel le code des impôts américain lui donne droit, ce qui lui permet d'aboutir au taux d'imposition record de 17% évoqué plus haut.
D'un autre côté cependant, Mr Buffet n'est pas stupide et constate l'évidente injustice de cet état des choses, et c'est pourquoi il réclame des changements dans le code des impôts. Alors que Mr Huelskamp lui fait remarquer qu'il peut tout à fait payer plus s'il le souhaite, Warren Buffet demande qu'on l'oblige à payer plus (lui et tous les autres milliardaires au passage, bien sûr), ce que je trouve une position plutôt raisonnable -plus raisonnable en tout cas que de faire des dons volontaires au gouvernement...
Dennis Ritchie (aka dmr) est mort aujourd'hui, à l'âge de 70 ans.
Il ne sera sans doute pas aussi célébré que Steve Jobs. Et c'est injuste puisque Dennis Ritchie est l'inventeur du langage C, une révolution bien plus importante pour l'informatique dans son ensemble que des bords arrondis ou un écran tactile.
#include <stdio.h>
int main(void) { fprintf(stdout, "Goodbye, world.\n"); return 0; }
Comme je ne l'ai découvert que très récemment, je suppute ne pas être le seul à être passé jusqu'à présent à côté de ce court-métrage.
Voici donc Skhizein, un court-métrage d'animation d'un peu moins d'un quart d'heure réalisé en 2008 par Jeremy Clapin. Je ne vous en dit pas plus sur l'histoire, à la fois décalée (pun very much intended) et poétique, et vous laisse découvrir par vous même de quoi il est question.
Maintenant vous avez peut-être envie d'en savoir plus sur l'auteur. Sinon vous pouvez arrêter de lire.
Jeremy Clapin
Jeremy Clapin est un ancien élève des Arts Déco (Paris, rue d'Ulm), et fait depuis maintenant plusieurs années de l'illustration et de l'animation en freelance.
Il est notamment l'auteur de deux courts-métrages très estimés et primés (dont justement Skhizein) traitant de manière intelligente et subtile du handicap à l'aide de "personnages un peu cassés" (et je vous recommande la lecture de cet interview très bien menée si vous vous intéressez un tant soit peu au cinéma d'animation).
Enfin si vous souhaitez un meilleur aperçu des travaux de ce monsieur, n'hésitez pas à aller consulter son portfolio, un peu déroutant au début mais on s'y fait (et tout le monde sait bien que plus un site est abscons et/ou en flash, plus il est artistique, n'est ce pas ?).