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jeudi 13 octobre 2011

Open-source taxes

Les riches ne sont pas tous des salauds.

Parmi les premières fortunes de ce monde, on trouve heureusement des gens intelligents. Ces personnes constatent l'inéquité du système d'impôts auquel ils sont soumis et, au lieu d'être satisfaits de leur taux de taxation nettement inférieur à celui de revenus plus modestes, ils crient à l'injustice avec les 99 autres pour cents.

La manoeuvre n'est bien sûr pas complètement gratuite : en des temps de rigueur économique comme ceux que nous traversons actuellement, les plus aisés sont une cible facile et évidente à l'opprobre de leurs concitoyens. Reconnaître ce genre de problème de soi-même et chercher à le corriger avant qu'un autre ne s'en charge est une belle manière de faire publiquement preuve d'honnêteté et d'éviter ainsi de servir de support à la cristallisation des haines et des jalousies à venir.

Warren Buffett encourage d'autres très riches citoyens à suivre son exemple.
Warren E. Buffet en 2011

C'est sur cette constatation que Warren Buffet, troisième fortune du monde en 2010, estimée alors à 47 milliards de dollars ($47.000.000.000, avec des zéros c'est toujours plus impressionnant), se bat depuis quelques temps pour la mise en place d'un système d'imposition plus équitable et moins favorable aux riches.
Oui, vous avez bien lu, cet homme se bat pour payer plus d'impôts, soutenant les propositions du président Barack Obama de taxer plus les très riches américains.

Dans cette optique, Mr Buffet s'est fendu d'une lettre ouverte [PDF] adressée à Tim Huelskamp, membre du Congrès, dans laquelle il donne publiquement des détails sur ses relevés d'impositions. Il y explique en particulier avoir gagné l'an passé quelques 62,8 millions de dollars, et payé 6,9 millions sur les 39,8 millions imposables (après déductions fiscales), soit un taux d'imposition d'environ 17%. Et comme il le précise ensuite, ce taux est beaucoup plus bas que celui auxquels sont soumis la plupart des américains, y compris sa propre secrétaire ! Il y dénonce au passage quelques collègues milliardaires, et notamment le magnat de la presse Rupert Murdoch qui s'oppose farouchement aux projets de taxations des très haut revenus.




Mr Huelskamp en réponse note cependant que les documents rendus publiques par Mr Buffet ne comprennent pas sa déclaration d'impôts et ajoute :
Il n'y a pas beaucoup d'américains capables de manipuler le code des impôts de la manière dont le fait Mr Buffet. Mais, comme je l'ai déjà dit encore et encore, il n'y a pas besoin pour Mr Buffet d'attendre du Congrès ou du président qu'ils changent le code des impôts. Si Mr Buffet est vraiment concerné par le fait de payer sa "juste part" au gouvernement, il est tout à fait capable d'envoyer des contributions volontaires au président Obama et au reste du gouvernement fédéral Apparemment il n'en a rien fait.
Pour autant que je le comprenne, la différence de point de vue vient ici de la position schizophrénique de Warren Buffet. D'un côté il est un citoyen comme les autres, et payer plus d'impôt n'est pas exactement de nature à l'enchanter. A ce titre il profite autant que possible des nombreux avantages fiscaux auquel le code des impôts américain lui donne droit, ce qui lui permet d'aboutir au taux d'imposition record de 17% évoqué plus haut.

D'un autre côté cependant, Mr Buffet n'est pas stupide et constate l'évidente injustice de cet état des choses, et c'est pourquoi il réclame des changements dans le code des impôts. Alors que Mr Huelskamp lui fait remarquer qu'il peut tout à fait payer plus s'il le souhaite, Warren Buffet demande qu'on l'oblige à payer plus (lui et tous les autres milliardaires au passage, bien sûr), ce que je trouve une position plutôt raisonnable -plus raisonnable en tout cas que de faire des dons volontaires au gouvernement...

Reste à espérer qu'il soit entendu.

mercredi 14 septembre 2011

Consequences will never be the same

Trolleurs de tout poil, attention !

Vous vous estimez peut-être protégés par deux écrans et plusieurs kilomètres de cables, et vous en profitez pour cracher au visage de quelques malheureuses victimes votre mépris profond pour leur existence même, voire leur vanter à quel point il leur serait aisé de faire grimper de quelques points la moyenne mondiale du QI à l'aide d'un geste simple, citoyen, et d'une dose suffisante de barbituriques.

Rien de plus normal après tout, on est sur Internet et c'est comme ça que doit démarrer tout bon débat sur l'efficacité comparée d'un PC et d'un Mac, ou de Vim et Emacs. En général la victime l'a bien cherché (et rend les coups, de toute façon), et il n'y a pas à tortiller : un débat un peu houleux ça permet toujours de décompresser un peu.

Sauf que parfois ça dégénère et on tombe dans de l'acharnement bête et violent. A ce stade ce n'est généralement plus drôle du tout -sauf pour la petite partie méchante et tordue de notre cerveau qui est bien contente d'être bourreau plutôt que victime, et les /b/tards. Les exemples de ce cyber-bullying, comme disent nos cousin d'outre-Atlantique, abondent malheureusement et ciblent le plus souvent des pré-adolescents (de 11 à 16 ans), qui ont souvent dit de la merde au départ mais n'ont certainement pas mérité un retour de bâton aussi violent; dans les cas les plus graves la victime risque même de devenir an hero.

Sean Duffy arriving at court
Sean Duffy, avec la tête de l'emploi
 Et dans l'histoire dont il est question ici et qui se déroule au Royaume-Uni, les choses ont justement dégénéré. L'adolescente Natasha MacBryde s'est suicidée, et un petit plaisantin enculé de fils de pute gamin appelé Sean Duffy (ça ne s'invente) s'est amusé à laisser des commentaires blessants sur une page dédiée à recueillir des messages de ses proches et amis.

Sean n'avait apparemment aucun lien avec la fille, ni aucune raison de lui en vouloir, c'était un simple plaisir sadique, rendu possible par l'anneau de Gygès qu'est le net.

Mais l'anneau de Gygès n'était cette fois pas aussi efficace qu'il le pensait, et la police à pu tracer sa piste, le retrouver, et le juger coupable d'envoi de communication indécente et offensante. Et Sean va faire 5 mois de prison, histoire de lui apprendre la politesse.

La question qu'il reste à se poser n'est pas de savoir si c'était mérité. La question est plutôt : est-ce que jeter aux oubliettes de cette façon l'anonymat sur Internet est une bonne chose ? C'est d'ailleurs la question que se lancent les gouvernements, Facebook, Google, 4chan, et les internautes en général.

Pour les opposants à l'anonymat, pouvoir relier une identité à un contenu permet de se garantir de scénarios de ce type - ainsi que d'empêcher la mise en ligne de contenu illegal, c'est-à-dire copyrighté des images pédophiles, uniquement, bien sûr.
Pour ses partisans, l'anonymat permet un contenu authentique et original, évite la focalisation sur le messager, et permet le respect de la vie privée, de la liberté d'expression et du droit à l'oubli.

La communication avec ou sans masque, à vous de choisir votre camp, mais en attendant que le rêve de Mark Zuckerberg se réalise peut-être souvenez-vous que sur Internet personne ne sait que vous êtes un chien, et surveillez vos enfants.

vendredi 26 août 2011

Mourir pour des idées, d'accord

...mais de mort lente, chantait le poète. Et c'est bien le moins qu'on puisse espérer pour Ali Farzat.

Il y a des métiers comme ça, où le risque fait partie intégrante du travail. On pense souvent aux pilotes de chasse ou de course, aux pompiers, aux espions. Caricaturiste de presse ne vient cependant pas vraiment spontanément à l'esprit. Et pourtant...

Ali Farzat est caricaturiste, et il habite en Syrie. Et l'actualité récente lui donne de quoi dessiner, et de quoi rire, noir parfois. Sauf que le gouvernement et ses partisans rient jaune, eux, voire ne rient pas du tout.

Hier matin à Damas, alors qu'il rentrait de son travail, le dessinateur a été violemment attaqué par des forces de sécurité du gouvernement. Le frappant sans retenue, les attaquants se sont acharnés sur ses mains et lui ont brûlé la barbe en le menaçant et en lui demandant "comment [il] os[ait] désobéir à [s]es maîtres" avant de le jeter de leur voiture non loin de l'aéroport de Damas ou des passants l'ont trouvé un peu plus tard.



Dans ma (courte) liste des caricaturistes talentueux, je mettais jusqu'ici Quino. Après quelques recherches, je rajouterai donc Ali Farzat. Et si je peux participer ce faisant à un effet Streisand contre le régime Syrien, j'en serai vraiment comblé.

 

mardi 23 août 2011

Wireless security at wave level

Des chercheurs du MIT ont de nouveau rendu justice à la réputation de leur établissement en proposant une solutions à un problème de sécurité qu'on pensait inhérent au WiFi.

Le problème, très simple, s'énonce comme suit : sachant qu'une communication wifi est, par définition même, écoutable par tous ceux à proximité, comment établir une session de communication sécurisée entre deux appareils sans faire intervenir de secret partagé ?

En effet, quelque soit la manière de s'y prendre, un secret doit être échangé d'une façon ou d'une autre entre les deux machine pour sécuriser la communication, or ce secret peut alors être intercepté et remplacé par un autre pour peu qu'une personne crapuleuse et bien préparée veille dans l'ombre : c'est ce qu'on appelle une attaque Man In The Middle. Et jusqu'ici on ne voyait pas comment les éviter totalement.

Pour trouver une solution, ces chercheurs sont revenus sur les présupposés des communications sans fil et se sont penché sur le très bas niveau : le transport des données à l'aide d'une onde.

Rapidement : pour transmettre des données sans fil, on génère une onde électromagnétique appelée porteuse que l'on va moduler en phase ou en amplitude (c'est-à-dire qu'on va faire varier une grandeur mesurable de l'onde comme sa force par exemple, pour les trois littéraires du fond) pour coder la suite de bits qui compose le message.

<dirty_stuff>
Pour ceux qui voudraient mettre les mains dans le cambouis, je parle des normes 802.11a et g, qui sont aujourd'hui les plus répandues, et utilisent des modulations en phase BPSK ou QPSK ou une modulation en amplitude-quadrature QAM. Généralement est aussi fait usage de multiplexage OFDM histoire d'aller un peu plus vite.
Si vous aimez un peu les maths ou le signal, n'hésitez pas à refaire quelques calculs. Ce n'est pas du tout insurmontable et c'est très intéressant (j'ai bien précisé au début de cette phrase qu'il fallait aimer les maths ou le signal).
</dirty_stuff>


L'idée géniale de nos chercheurs est alors la suivante.
On commence par transmettre la clef normalement. En imaginant à ce stade qu'un malveillant (que nous appellerons Alice pour des raison de vérité historique.) cherche à espionner la communication, il va intercepter la clef qu'on essaie d'envoyer et envoyer la sienne à la place à l'autre machine.
Dans un deuxième temps, on va alors envoyer une séquence de donnée associée avec la clef par une opération mathématique connue (typiquement une fonction de hachage bien choisie), mais encodée cette fois sous la forme d'impulsions radios; comme du code morse avec une antenne wifi.

Que va-t-il alors se passer ? Alice va devoir envoyer une séquence de données de la même manière si elle veut que celle-ci soit acceptée par l'autre machine. Seulement, cette séquence de donnée est différente de la notre (puisque nous n'avons pas les même clefs). En essayant d'envoyer deux séquences différentes en morse, certains silences de l'une vont donc être recouverts par l'autre et réciproquement. Et la machine avec laquelle on essaie d'entrer en contact va détecter une anomalie et rejeter la clef.
Éventuellement, Alice pourrait essayer de brouiller notre séquence avant de réémettre la sienne, mais pour une séquence suffisamment longue, la différence de durée de la transmission suffit à détecter une anomalie.

Évidemment il va encore falloir un peu de temps que tout ça soit testé (, breveté) et implémenté, mais l'idée est à la fois simple et géniale. Reste à vérifier qu'elle est efficace et ce sera tout bon !

EDIT : Un lien vers le papier avec plus de détails pour une éventuelle implémentation.

mardi 16 août 2011

Learn to teach machines

L'intelligence artificielle est un domaine passionnant, à la fois jeune et très vaste et ouvrant à des problèmes souvent ardus (c'est-à-dire les seuls valant qu'on s'y attarde; les problèmes simples ne sont pas intéressants très longtemps). Pour apprendre dans un tel domaine, comme dans d'autres d'ailleurs, rien ne vaut l'expérience de professeurs émérites. Seulement les quelques personnes dispensant de tels cours ne sont pas exactement accessibles au commun des mortels, et il vous faudra généralement plusieurs années de travail avant de pouvoir pousser les portes d'une université suffisamment prestigieuse pour en abriter. Inutile de dire que si vos études sont derrière vous, vous pouvez vous accrocher.

Calculo ergo sum.
Mais ce triste constat appartient désormais au passé ! En effet, la Stanford University va ouvrir gratuitement à la rentrée prochaine son cours d'intelligence artificielle à tous sur le net, grâce à l'impulsion de ses deux professeurs Peter Norvig et Sebastian Thrun.

Ce cours, en plus apparemment de deux autres, est voulu comme une expérience par l'université, qui espère ainsi s'ouvrir plus sur l'extérieur et, selon les professeurs, "apporter l'éducation à des endroits pour l'instant hors d'atteinte". Un noble sentiment, d'autant que les frais de scolarité pour suivre le cursus à Stanford normalement sont particulièrement élevés. Les deux professeurs se disent d'ailleurs influencés par les travaux récents de Salman Kahn, ingénieur électrique et ancien élève du MIT, et par sa Kahn Academy. On peut également noter dans le même ordre d'idée les efforts du Collège de France, qui met à disposition en ligne les vidéos des cours de la plupart de ses intervenants (pour ceux ne disposant malheureusement pas du temps libre nécessaire pour y assister en personne).

Bien entendu, le cours en ligne ne donnera pas accès à un diplôme ni à des crédits de la part de l'université, les élèves le terminant avec succès auront simplement droit à un certificat, n'espérez donc pas décrocher une nouvelle décoration pour votre CV de cette façon. Un sérieux bagage informatique et mathématique sera également nécessaire pour tout saisir, même si l'inscription a été laissée totalement libre.
Malgré tout le cours devrait être fondamentalement identique pour les élèves le suivant depuis la salle de cours et ceux restant derrière leur PC. Et c'est là que ça devient (encore plus) intéressant.

En effet, les deux professeurs ont bien choisi de mettre à disposition en ligne un cours, et pas simplement des vidéos de leurs leçons accompagnées de quelques polycopiés. Qui dit cours dit donc interaction avec les élèves, et si cette interaction est (relativement) aisée face à quelques élèves dans un amphi, c'est chose plus ardue avec 60 000 personnes par écrans interposés. Pour l'occasion a donc été développé une suite de logiciels pour interragir efficacement, proposer des quizz, des exercices et des QCM, faire remonter les questions intéressantes, et ainsi de suite. Pour supporter la charge importante (60 000 personnes se connectant en même temps pour faire leur interro) les logiciels s'appuiraient sur le Amazon Cloud Computing.

En attendant d'en voir plus, potassez bien votre IA pendant les vacances et rendez-vous à la rentrée pour le cours d'ouverture, qui aura lieu le 10 octobre !

mardi 9 août 2011

Anonymous vs Syrian Electronic Army

Ready ? Fight !

Round 1

Le collectif informel d'activistes Anonymous (notamment rendu célèbre par ses DDOS volontaires sur les sites des entreprises bancaires ayant fermé leurs services de dons en ligne à Wikileaks après le Cablegate) a revendiqué il y a peu le defacement du site du ministère de la défense syrien.
Les évènements actuels en Syrie (à savoir une révolution pacifique réprimée sauvagement par un dictateur dépassé, pour ceux qui auraient passé leurs derniers mois prisonniers des FARCS n'auraient pas suivi les nouvelles récentes) ont vraisemblablement attiré l'attention de quelques Anonymous. Forcément, quand on se réclame d'un idéal anarchiste et révolutionnaire, les vrais révolutions ça fascine. En signe de soutien ce defacement donc, dont le texte traduit suit :
Au peuple Syrien : Le monde vous soutient contre le régime brutal de Bashar Al-Assad. Sachez que le temps et l'histoire sont de votre côté — les tyrans utilisent la violence parce qu'ils n'ont rien d'autre, et plus violents ils sont, plus fragiles ils deviennent. Nous saluons votre détermination à être non-violent face à la brutalité du régime, et admirons votre volonté de chercher la justice, pas la simple vengeance. Tous les tyrans tomberont, et grâce à votre bravoure Bashar Al-Assad est le suivant.
Aux militaires Syriens : Vous êtes responsable de la protection du peuple Syrien, et quiconque vous ordonne de tuer des femmes, des enfants, et les personnes âgées mérite d'être jugé pour trahison. Aucun ennemi extérieur ne pourrait faire autant de dommages à la Syrie qu'en a fait Bashar Al-Assad. Défendez votre pays — soulevez-vous contre le régime ! — Anonymous.
On notera l'inspiration très hollywoodienne de cette interpellation, qui caractérise souvent les textes émis au nom d'Anonymous. L'intention peut être louable ou pas, mais le message donne toujours l'impression de devoir être lu avec un choeur de violons en fond sonore.

A l'heure actuelle, le site syrien (hébergé à Damas) est inaccessible, sans qu'on ne soit vraiment sûr de la raison (le fait d'Anonymous ou des admins du site ?).


Round 2

Évidemment, l'histoire est mignonne mais un defacement comme celui-ci n'est pas exactement une nouvelle d'importance, surtout que ce n'est déjà plus une nouvelle vu que ça date d'hier. Sauf qu'aujourd'hui vient s'ajouter un peu de drama.

En représailles à l'action d'Anonymous, un groupe de hackers syriens se désignant comme la "Syrian Electronic Army" a réalisé à son tour un defacement du site AnonPlus, un site (en construction pour l'instant) de réseau social dédié à Anonymous mis sur pieds après le refus des profils anonymes sur Google+.

Le defacement est constitué de quelques images un peu trash (des cadavres, des brûlés) et d'un message des hackers syriens dénonçant les manifestants en Syrie qui tuent des citoyens et des militaires, et expliquant au passage qu'ils ont "décidé[s] de purifier le net de notre website pathétique" (Oui oui, "de notre website", une faute de frappe amusante a transformé le your en our). Depuis la page d'accueil du site a été rétablie.

Voilà, c'est un peu la guerre des hackers, sauf que comme l'ont déjà fait remarquer plusieurs lecteurs de Slashdot : "Trolling Anonymous is like pissing in an ocean. Of piss.". J'espère que vous n'aurez pas besoin d'aide pour la traduction. :]

EDIT : l'admin d'AnonPlus a expliqué sur twitter (sur un ton amusé) qu'il ne s'agissait "que de colère déplacée" et de DNS poisonning (il n'y a donc pas eu atteinte à l'intégrité du site).

 ***
Pour terminer sur une note un peu plus sérieuse : l'armée syrienne a pris d'assaut la ville de Hama, foyer de la rébellion, une ville qui avait déjà été marquée par un soulèvement en 1982, réprimé dans le sang par le père de l'actuel dictateur avec un bilan d'entre 20 000 et 30 000 morts.
Le régime est maintenant complètement isolé politiquement, la plupart des grands dirigeants appelant au départ de Bachar Al-Assad. Même l'Arabie Saoudite, qui n'est pas exactement un pays connu pour son respect des libertés fondamentales, a rappelé son ambassadeur et dénoncé la pente sur laquelle s'engage le régime et appelé son dirigeant à "enrayer la machine de mort avant qu'il ne soit trop tard".

Pendant ce temps les européens et les américains essaient d'obtenir le vote d'une résolution condamnant la Syrie à l'ONU, et se heurtent jusqu'ici au refus de la Russie et de la Chine, échaudés par le résultat de la résolution prise dans le cas de la crise Libyenne.

Si vous souhaitez suivre l'actualité en Syrie, je vous conseille fortement ce blog, tenu par un ex-diplomate et qui livre dans ses billets une analyse très éclairée de la situation.

Bon courage en tout cas au peuple Syrien, qui risque d'en avoir bien besoin...

vendredi 5 août 2011

Cyberguerre - troupes aéroportées

Cette semaine se déroule comme chaque année à Las Vegas la convention BlackHat, série de conférences, d'ateliers et de présentations pointues autour de la sécurité informatique.

Une des attractions principales de la BlackHat de cette année est un drone de cyber-combat. Eh ouais, ça en jette un max.


RedQueen
 La bête (acronymiquement appelée WASP, pour Wireless Aerial Surveillance Platform) est en fait un petit avion fait maison et télécommandé, dans lequel a été embarqué (notamment) une BackTrack 5, une carte WiFi et une clef 4G. L'ensemble permet (théoriquement bien sûr, personne de sain d'esprit ne s'abaisserait à de telles bassesses; de toute façon c'est illégal) de sniffer et d'espionner des réseaux WiFi peu ou pas protégés, ou d'agir comme une tour relais GSM et de faire du man-in-the-middle sur des communications téléphoniques.

Le gros point fort : tout ça est fabriqué à base de composants standards, ce qui donne un prix final de 6190 dollars; soit largement à la portée de n'importe quel apprenti espion un peu bricoleur.

Bien entendu le modèle réalisé et présenté ici n'est pas destiné à être utilisé ou vendu en kit, il s'agit d'une preuve de concept. Et comme l'explique l'un des deux responsables au journaliste du New York Time qui leur pose la question :
- Une preuve de quel concept ?
- Que c'est faisable.