Aux Etats-Unis, le Centre pour le Contrôle et la Prévention des Maladies (abrégé CDC en anglais) a publié il y a quelque temps un post expliquant les préparations nécessaires pour survivre à une attaque de zombies.
Avec un grand sérieux, l'auteur y explique comment préparer son kit de survie, définir des points de ralliement avec sa famille et s'éloigner des grandes villes de manière à rejoindre au plus vite un camp de réfugiés (les instructions sont d'ailleurs valables pour un grand nombre de catastrophes naturelles, ça alors).
La blague aurait pu s'arrêter là, mais le centre de gestion des urgences du comté de Delaware (Ohio) en a décidé autrement. Ou n'a pas compris la blague, c'est selon.
Toujours est-il que s'est tenu cet Halloween sur le campus de la Ohio Wesleyan University un exercice de réaction en situation d'urgence grandeur nature. Et, oui, vous l'aurez deviné, l'exercice concernait une épidémie de zombies.
Le choix de l'attaque de zombies n'est bien sûr qu'un prétexte à un véritable exercice, dans le but avoué d'attirer des participants. On peut dire que l'objectif a été atteint, puisqu'au lieu des 20 volontaires habituels pour ce genre d'évènements ils étaient plus de 225, suintants, bavants et affamés.
Légère entorse aux classiques du film d'horreur cependant, pour rendre l'exercice plus proche d'une réponse à une épidémie conventionnelle : on ne soigne pas un zombie en détruisant son cervau à grands coups de fusil à pompe, on l'emmène sous une douche de décontamination (en évitant bien sûr de se faire dévorer).
Le débriefing donnera les résultats de l'exercice et les points d'amélioration possible pour le comté, mais en attendant plusieurs autres d'agences sont déjà intéressées par l'organisation d'entraînements similaires.
Et comme le fait remarquer un officiel : "Si vous êtes préparé à une invasion de zombies, vous êtes préparé a à peu près n'importe quoi !". Je ne vois pas qui oserait le contredire.
Dans l'optique de vous permettre de combler votre inculture en matière de fantasy et de science-fiction (qui n'est, rappelons-le, que de la fantasy avec des boulons), npr books a organisé un vote sur internet afin de déterminer les livres dans ce genre à lire absolument.
Avec plus de 60 000 votants, le sondage a permis de mettre en exergue 100 ouvrages, dans les styles les plus divers et variés. On notera bien sûr la trilogie fondatrice du genre à sa place hobbituelle, en tête de liste, et en deuxième position la trilogie en cinq volumes de Douglas Adams.
Même si un classement de ce genre et toujours intéressant et peut donner de bonnes idées de lectures, force est de constater qu'il ne se prête pas aisément au choix d'un nouvel ouvrage. C'est pourquoi le site SF Signal l'a mis sous forme de flowchart, avec (évidemment) 100 points de terminaison et quelques 325 points de décision pour vous permettre de choisir simplement votre prochaine lecture.
Pour les plus petits écrans enfin, le graphe a été mis sous forme interactive à cette adresse.
De la même manière que les Apple Store permettent à Apple de faire tester à ses potentiels clients ses produits afin de mieux les convaincre, Google a décidé de suivre cette voie à l'occasion de la sortie du chromebook, un notebook tournant sous ChromeOS, système d'exploitation développé par Google et assez particulier puisque dédié au surf et aux applications web : toute l'interaction avec le système se passe au sein d'un navigateur; idéalement les fichiers sont enregistrés en ligne de manière à être disponibles partout (modulo une connexion internet) et les applications tournent sur des serveurs distants, l'ordinateur n'agissant que comme un terminal.
Une Chrome Zone à l'aéroport international de San Francisco
Contrairement à Apple toutefois, ces boutiques, appelées Chrome Zones, sont à vocation temporaire avant tout et ne doivent servir qu'à présenter et familiariser les utilisateurs avec cette nouvelle façon d'utiliser un ordinateur.
Déployées dans des aéroports ou des hôtels, ces Chrome Zone ne devraient rester disponible qu'aux Etats-Unis pour l'instant.
Au sujet de ChromeOS, les avis sont pour l'instant mitigés parmi les technophiles. D'un autre côté, les avis des technophiles sont aussi mitigés au sujet de l'iPhone, ce sera donc aux utilisateurs lambda de juger par eux-même.
Vous en avez sûrement entendu parler, en décidant il y a maintenant quelques mois de se retirer du marché des ordinateurs personnels et des tablettes tactiles, HP en a profité pour brader son Touchpad à $99 au lieu de $399. S'en est suivi une ruée des consommateurs (à laquelle je n'ai malheureusement pas pu participer) avides d'une tablette de qualité à bas prix - ou avides d'une revente facile sur eBay...
Cette tablette fonctionne sous un OS développé par HP et appelé WebOS. De qualité équivalentes aux ténors du milieu, la maintenance de ce système d'exploitation risque cependant fort d'être abandonnée par HP en même temps que ses tablettes, sans compter le nombre plutôt restreints d'applications compatibles disponible.
C'est pourquoi une communauté active de hackers s'emploie à faire tourner une ROM Android (le CyanogenMod est donné grand favori après l'abandon de la Touchdroid Team suite à une sombre histoire de vol de code) sur le Touchpad, avec plus ou moins de succès (aux dernières nouvelles le wifi marchait à peu près correctement).
La thèse de la tablette flashée avec une ROM custom avant d'être revendue par un hacker un peu tête en l'air ne tient pas, puisque la version d'Android sur les tablettes fonctionne beaucoup mieux que les versions de test en cours de développement par les communautés de modeurs. Ceux-ci se sont donc retournés vers HP pour des explications - et du code source.
Android étant un système -en partie- opensource, HP est en effet tenu par la licence de rendre publique le code correspondant. Sauf qu'HP estime lui n'avoir jamais autorisé la vente de son Touchpad sous Android (et les plus attentifs notent que l'entreprise ne dément pas qu'une version fonctionnelle d'Android pour Touchpad existe), et demande aux utilisateurs ayant reçu ce genre de tablettes de se faire connaître, vraisemblablement pour identifier la ou les personnes à l'origine de la fuite.
Bref... des communautés open-source, une grosse boîte privée, du drama, je vous conseille d'ajouter du pop-corn en attendant la suite du feuilleton.
Pas impressionné ? Et bien vous devriez pourtant l'être, puisque l'écran sur la vidéo est un banal écran LCD, absolument pas sensitif.
Comment alors l'utilisateur arrive-t-il à déplacer les images affichées dessus au toucher ? C'est le résultat de l'application du film touchfoil de Visual Planet, une entreprise basée à Cambridge.
Ce film transparent, de quelques millimètre de large tout de même, et constitué de nanofils conducteurs qui tissent à l'intérieur un réseau de condensateurs que la proximité d'un élément conducteur (le plus souvent, un doigt) va faire varier.Le bon point c'est que ce film peut être produit simplement pour des grandes tailles (jusqu'à 60 pouces pour du multi-touch, 167 pouces pour du single-touch), appliqué sur n'importe quelle surface plane non-conductrice et fonctionne sans problème à l'extérieur, derrière des gants, à travers une vitre...
L'existence d'un SDK (C et C++ seulement pour l'instant) permet alors de laisser libre cours à son imagination.
Soyons franc, le seul problème que risque de poser ce magnifique film, c'est son prix, que je n'ai pu trouver indiqué nulle part et qui est apparemment régulièrement réajusté. Cela dit, ce produit reste sans nul doute la solution la moins coûteuse et la plus simple pour un affichage sensitif de grande taille.
Inventée par Claude E. Shannon (oui, le même que celui de la limite, pour ceux qui s'intéresseraient à la théorie de l'information), la Machine Ultime est le plus inutile des dispositifs. C'est également le plus dévastateur du point de vue psychologique, pourvu que l'on ne sache pas à quoi s'attendre.
Eh oui, il s'agit d'une machine dont le seul but est de s'éteindre. Je vous laisse digresser sur les implications philosophiques profondes de ce genre d'appareil, personnellement, ayant une formation scientifique, la première idée à me traverser l'esprit c'est ça :
Et pour me faire pardonner d'avoir gâché du temps de cerveau disponible, voici des plans mis à disposition par Brett Coulthard, le réalisateur des deux vidéos précédente pour construire votre propre Ultimate Machine et épater tous vos amis (cette expression est so 90's, vous ne trouvez pas ?).
Des kits sont également disponibles, pour les plus feignants d'entre vous.
Dans l'ouest sauvage sauvage qu'est le monde de l'informatique, on dit souvent qu'il y a deux catégories de personnes : celles qui sont vraiment intelligentes et celles qui classifient les gens en catégories. Comme malgré tout mes efforts je ne suis pas encore multimilliardaire à la tête d'une start-up prometteuse de la Silicon Valley, je peux donc me permettre l'entrée en matière qui va suivre.
Dans l'ouest sauvage sauvage qu'est le monde de l'informatique, disais-je donc, on trouve trois catégories de nouvelles technologie.
En premier vient la nouvelle technologie qui est la même que l'ancienne, mais avec deux fois plus de processeurs, trois fois plus de mémoire vive, dix fois plus de polygones et/ou 2 millimètres de largeur de moins.
En deuxième vient la technologie tellement nouvelle qu'on ne sait pas encore exactement ce qu'elle va permettre, ni même quand elle sera vraiment au point, mais c'est vraiment trop ouf tu vois, dans même pas 10 ans on y sera tous. D'ailleurs RSA a du souci à se faire, les informaticiens quantiques viennent de réussir à factoriser 42 en moins de 30 secondes avec une de leur machine. Et ils s'attaquent déjà à la prochaine étape : factoriser 43.
Enfin vient la technologie qui est la même que l'ancienne, à la même puissance - voire moins - mais qui est si intelligemment agencée qu'elle explosera votre esprit, comme disent nos grands cousins bretons. Si elle est sous une coque brillante et lustrée, avec un bon marketing pour l'appuyer et un dessin de pomme au dos elle rendra à l'occasion les gens fous de convoitise et les obligera à vendre leurs reins au marché noir pour se l'offrir (true story, search the Internet).
C'est de cette dernière catégorie dont je souhaite aujourd'hui vous entretenir, incarnée cette fois par la toute dernière réalisation de la jeune firme Sifteo, fondée par deux anciens étudiants du MIT (ça par exemple !).
Plus qu'un produit réellement fini, ces Sifteo Cubes constituent un concept réellement novateur qui ouvre la voie à tout un tas d'expérimentations et d'applications. Pourtant, il n'y a rien de fondamentalement nouveau à l'intérieur : du bluetooth (vraisemblablement), des capteurs de mouvement, des écran tactiles, et le résultat est absolument bluffant. Que ce soit pour l'utilisateur ou le développeur potentiel d'ailleurs : rien que le temps regarder la vidéo m'a suffit pour avoir quatre ou cinq idées de mini jeux que j'aimerais tester.
Deux inconvénients majeurs viennent cependant noircir le tableau.
Tout d'abord, la puissance de calcul nécessaire n'est pas contenue dans les cubes. Il faut un ordinateur à proximité qui se chargera des basses-œuvres, ainsi que de l'ambiance sonore. Cet arrangement, s'il est concevable au vu de la technologie employée, oblige à faire une croix sur toute idée de portabilité. Et moi je voudrais pouvoir mettre les cubes dans ma poche, les emmener en voiture ou en train et jouer avec quand j'en ai envie.
Enfin ces cubes restent un peu trop chers à mon goût : $150 le kit de départ, avec 3 cubes, un dongle et un logiciel pour l'ordinateur, puis $40 l'un, sachant qu'il en faudra sans doute au moins 6 ou 7 pour commencer à s'éclater entre amis. Hasbro a d'ailleurs repris le concept à son compte, avec des cubes bien meilleurs marché mais aussi bien moins léchés. Pour $25, vous pourrez donc jouer avec 5 cubes à épeler des mots et... c'est tout (du coup l'écran est en noir et blanc, c'est aussi bien). Pas mal pour des enfants, mais un peu limité une fois qu'on a dépassé le CP.
Un concept prometteur, mais à développer donc. Autant dire que j'attend avec impatience de voir quelqu'un en développer une version open-source avec quelques Arduino.